Inauguration de la cantine

Quelques mots d’Antoine Houdant – Président de l’OGEC d’Orvault :

Nous avons la chance d’avoir parmi nous ce soir tant de parties prenantes de l’école que je mettrai autant de temps à les citer qu’à faire un discours. Qu’ils me pardonnent de cet affront au protocole si je ne les cite pas nommément dès à présent mais je préfère un discours.

Si vous vous retrouvez ici ce soir, dans cette cantine, dans cette école, dans cette ville, c’est que vous avez manifestement bon goût !

Le bon goût d’une part d’être à Orvault, célébrée par Tri Yan dans une célèbre chanson, qui nous offre une proximité avec une grande ville et la chance d’avoir de nombreux espaces où l’on respire.

Le bon goût d’être à St Joseph qui depuis plus de 120 ans accueille des enfants pour leur transmettre des savoirs et savoirs être. Ces 120 ans sont représentés par d’anciens chefs d’établissement et anciens présidents OGEC qui font que l’école est ce qu’elle est aujourd’hui et nous invitent à transmettre à notre tour.

Le bon goût d’être dans cette cantine qui ne sera inaugurée qu’une seule fois ! Et vous pourrez dire « j’y étais »

J’avais à cœur de faire un mot par ce qu’il y en aura peu ou pas assez pour remercier tous ceux qui ont permis que ce projet prenne forme. La tendance actuelle montre que l’exigence de chacun augmente de manière inversement proportionnelle aux engagements. Ne soyons pas trop gourmands, surtout quand ce sont les autres qui cuisinent.

Nous sommes là pour célébrer et l’ouvrage et ses ouvriers et ses bénéficiaires. Si d’aventure d’aucuns osaient un tel projet, voici une recette que vous ne trouverez pas sur marmiton et qui a marché pour nous :

-Allez sur le marché du coin, à la rencontre des producteurs ; aucun grand projet ne se fait seul dans son coin. Pas besoin d’aller loin pour trouver de la qualité et en plus ce n’est pas plus cher. Bref, allez les voir !

– Allez voir la Mairie : elle vous donnera du poivre. Attention avec le poivre, ça peut faire tousser. Mais si vous l’utilisez intelligemment, c’est un très bon ingrédient. La mairie n’a pas que du poivre, elle a aussi dans sa besace des conseils, des aides, un réseau, un partenariat et surtout un permis de construire !

– Allez voir le Diocèse. Pas besoin de lui dire que vous venez de notre part. Il vous donnera 2 bons reins solides et un soutien sans faille car personnellement je ne me porte pas caution d’un emprunt d’1 million d’euros tous les jours, même si les taux sont bas. Si vous tombez sur la personne sympa qui est à l’accueil, profitez-en pour qu’ils rajoutent une validation technique.

– Allez voir la paroisse : Et oui, cette recette consomme énormément d’eau ! Alors une bénédiction abondante vous évitera bien des soucis et si les voies de Dieu sont impénétrables, elles vous aideront à ce que les voies d’eau ne pénètrent pas non plus.

– Allez voir le / la chef d’établissement : ça peut paraître évident mais en fait une école n’est pas faite pour nourrir les estomacs. Donc si vous le ou la voyez, demandez-lui un peu de sel, car c’est bien la dimension pédagogique qui donne à cette cantine toute sa saveur.

– Allez voir le Maître d’œuvre. Dîtes lui bien de limiter les hors d’œuvres car les dépassements dans l’assiette budgétaire ne font pas bonne figure. Demander lui aussi des plats. Beaucoup de plats. Pour mettre les petits dans les grands mais aussi pour chaque artisan afin que les choses soient bien ordonnées et que la charpente n’arrive pas avant les bœufs.

– Allez voir les artisans : il paraît qu’ils se lèvent tôt et qu’ils vont vite. Si vous voulez les voir, ce ne sera pas pour le dessert mais à la rigueur pour le café du matin. Ils vous apporteront tout ce dont vous avez besoin pourvu que le CCTP soit clair et que ce soit demandé gentiment. CCTP : ???

Votre panier est bien rempli, mais on fait comment ?

– Préparer une grande pâte sur une table qui permette d’accueillir 200 élèves. Il faut donc une très grande table. Il se peut même qu’il faille pour cela un terrain vierge. OK Prenez le terrain ; préférez-le assez proche, voir limitrophe, cela vous évitera de traverser la ville et que les plats ou les enfants refroidissent. Prenez contact avec les propriétaires, faites une offre et espérez un oui. Si ça ne vient pas tout de suite ou qu’il y a des imprévus, discutez avec la mairie et le diocèse et laissez reposer.

– Pendant ce temps, rassembler une poignée de parents bien volontaires. Vous en trouverez naturellement au sein de l’OGEC et de l’APEL mais pas que ! Allez puiser (je vous ai annoncé qu’il fallait beaucoup d’eau), allez puiser dans les compétences en terme de négociation, cadastre, budget, étude thermique, sécurité, conformité, gestion de projet, juridique, assurance, etc. Ah, Petit conseil, ne leur demandez pas s’ils ont de la disponibilité : ils n’en ont pas plus que chacun de nous. Il y en a à qui ça fait peur mais tous la trouvent avec la bonne volonté et le plaisir.

– Choisissez quelques parents, pas tous en même temps sinon ça va tourner. Avec quelques parents (4-5), allez voir le maître d’œuvre et dessinez, gommez, rayez, recommencez. Riez des difficultés et surtout gardez la tête froide, on fera réchauffer en cuisine. Et puis n’oubliez pas que vous cuisinez pour des enfants alors détendez-vous et laissez décanter.

– Prenez vos œufs. Ne les mettez pas tous dans le même panier et allez voir le banquier. Il vous accueillera à bras ouvert, surtout quand il verra la photo de famille avec la tante tutelle à vos côtés.

– Appelez à la générosité de chacun. La cantine est un plat qui s’accommode très bien de toute espèce d’ingrédient.

– Reprenez la pâte, oui celle sur la grande table, oui là à droite sur le terrain. Quand elle est suffisamment levée, prévenez le chef cuisinier qu’il peut se préparer.

– Là tout s’accélère. Mettez les ingrédients, un par un surtout pas tous ensemble. La bonne cuisine exige de l’ordre et des petits secrets de fabrication. Mettez à la marmite et attendez 10-11 mois selon les intempéries. Surveillez le feu toutes les semaines ! N’hésitez pas à écumer régulièrement pour éviter l’acidité.

– Pendant ce temps-là (et oui 2 bras ne suffisent pas). Il vous faudra choisir la bonne méthode pour servir. Alors là : en interne, avec un prestataire, avec 2 prestataires, sur place, à emporter, liaison chaude, liaison froide… Ce n’est pas les idées qui manquent et sur le papier tout est faisable. Reprenez une équipe de parents, pas toujours les mêmes et voyez avec eux ce qu’on va mettre au menu et qui fera le service. Recensez vos besoins : bio, local, pas cher, silencieux, avec des garanties, des contrôles, des preuves, du tout maison. Filtrez vos exigences, filtrez à nouveau. Il est possible que ce que vous avez écarté à un moment puisse resservir donc ne jetez rien pour l’instant.

– Petit conseil du chef pour le service : Si vous avez un four chaleur tournante, préférez une solution combinée avec différents étages

Reprenez la marmite. Vérifiez que le bouillon a bien réduit, il ne s’agit pas de le boire. Goûtez. Il est possible que ça ne soit pas assez assaisonné. Redemandez-en un peu à la mairie, peut-être qu’elle n’en aura plus mais essayez quand même. Sinon ne vous inquiétez pas, l’école apporte toute la saveur avec le sel de chaque enfant et vous aurez plein d’autres épices avec les parents.

Pour cette première, ne lésinez pas et ne prenez que le top. Vous avez le ban et l’arrière-ban, mais vous pouvez quand même faire ça debout. C’est prêt ? Apprêtez la table et l’apéritif. Nous vous conseillons pour ce faire de choisir l’APEL qui a une grosse expérience et qui gère ultra bien les sujets de dernière minute.

J’ai l’impression qu’on n’y ait presque. La table est prête, les invités sont là avec la mairie, le diocèse, la paroisse, d’anciens chefs d’établissement, d’anciens président d’OGEC, le maître d’œuvre et les artisans, l’équipe éducative et salariée de l’école, les partenaires du quotidien, les anciens parents qui ont porté ce projet avant notre arrivée et puis chacun d’entre vous, parents.

Bon si tout le monde est là, on peut faire le bénédicité. L’évangile de dimanche invitait à l’humilité alors que l’occasion était donnée de mettre quelqu’un en avant. Belle ironie ! Il en est de même ce soir et je vous propose un vrai bénédicité, une réelle occasion de dire du bien à 4 personnes aussi humbles que serviables et à qui je n’offre rien d’autre que ma gratitude, notre gratitude.

– Fabien, maître incontesté es efficacité et qualité

– Jean-Marc commandeur des budgets et cheville ouvrière de tous les projets des 10 dernières années

– Rodolphe, général en chef des armées du périscolaire et de la cantine et toujours sur le terrain

– Yann, président au service des personnes et des projets qui aura à son actif la fin de l’agrandissement de la maternelle et le début de la cantine.

En les mettant en avant tous les quatre je remercie de tout cœur particulièrement mais aussi l’immense générosité de tous ceux qui ont contribué à ce que ce tas de ciment ne soit pas que du sable et de l’eau mélangée mais un lieu d’accueil au service de ceux qui nous sont le plus cher : nos enfants.

Merci


Il y a un an, le Père Loïc Le Huen bénissait le chantier de notre cantine qui démarrait. Ce vendredi 6 septembre 2019, c’est l’ouverture de la cantine que nous fêtions : ce bâtiment tout beau tout neuf, recevait sa bénédiction pour une longue vie !

Et pour ce jour à marquer d’une pierre blanche, l’APEL et l’OGEC ont vu les choses en grand !

M. Joseph Parpaillon, Maire d’Orvault et ses élus, nous ont fait l’honneur de leur présence, nous les en remercions vivement.

Les institutions de la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique, l’UDOGEC et la Providence étaient également représentées rappelant leur implication et leur soutien tout au long de notre projet.

Nous avons également eu le plaisir de présenter notre nouveau bâtiment aux anciens, anciens chefs d’établissement, anciens membres actifs de l’OGEC, qui ont témoigné un vif intérêt à nos travaux : finalement, la distance et les années n’effacent rien : St Jo un jour, St Jo toujours !

Enfin, les entreprises et l’équipe de QUADRA Architectes étaient là aussi : nous sommes heureux de votre oeuvre, soyez-en fiers à votre tour !

Premières publications, quelques photos (merci Virginie, Yann et Erwan).

Elle était posée juste là… entre le ciel et la terre. A force d’aimer cette cantine, on se demande parfois si ce n’est pas elle qui finit par nous aimer. Résumé en vidéo de ce chantier, de notre chantier, et du premier repas à la cantine (en juillet dernier).